C’est spontanément que Bruno, propriétaire Ardennes-Etape dans la commune de Sainte-Ode nous raconte l’histoire exceptionnelle qui entoure son gîte. Un château du 14ème siècle qui peut accueillir jusqu’à 40 personnes ! 

Gîte, 40 personnes à Sainte-Ode : www.ardennes-etape.com

600 ans d’histoire pour ce gîte Ardennes-Etape

L’histoire pourrait être banale si je commence à vous raconter que nous avons aménagé nos gîtes dans la ferme familiale quand nos parents ont cessé leur activité professionnelle et qu’aucun de leurs fils ne poursuivait l’exploitation agricole. Que du classique !
Mais ce serait bien incomplet et surtout vide de tous les sentiments qui nous lient à notre veille demeure familiale.

C’est avant tout un lieu chargé d’histoire.

Les premières traces écrites concernant le Château de Laval remontent à 1385. En 1410, l’édifice fut détruit par Antoine de Bourgogne lors de sa prise de possession de la région luxembourgeoise. De cette époque subsiste une cave couverte d’une voûte d’arêtes en schiste régional. Entre 1532 et 1548, la Seigneurie fut reconstruite en partie par la famille de Bolland. De cette époque, subsiste le blason taillé dans la pierre au-dessus de l’entrée principale.

Après que le château fut passé, en 1650, aux mains des Gallo de Salamanca, ceux-ci entreprennent l’agrandissement de la demeure par la construction de deux alignements de communs à l’ouest et surtout des dépendances fermières, où l’inscription 1661 figure sur le pignon. A la fin du 19ème siècle est ajoutée la partie bourgeoise aujourd’hui baptisée « la Tour ». En 1917, Henri Vermeersch achète la propriété au nom de ses enfants qui se la partagent, et parmi lesquels une fille épouse l’ancêtre des Denis, actuels propriétaires de la partie dans laquelle les gîtes ruraux ont été aménagés.

Voici donc plus d’un siècle que notre famille associe son histoire à celle de cette demeure atypique ardennaise, mélange de styles de diverses époques qui racontent ses occupations successives. Henry Vermeersch, mon aïeul, achète la propriété alors qu’il a déjà plus de septante ans. De son héritage subsiste aujourd’hui deux parties distinctes, une dévolue à la ferme et l’autre aux gîtes ruraux. A ce jour six générations se sont donc succédé dans nos murs, dont les quatre premières vécurent exclusivement de l’agriculture et de l’élevage. Ma génération a pris une autre orientation mais sans jamais pouvoir imaginer se séparer de notre maison de famille. Il a donc fallu prendre un autre chemin pour la conserver.

Une nouvelle vie pour la demeure

Voici donc plus de vingt ans que nous avons commencé l’activité autour de nos gîtes. D’abord quatre gîtes de 6 personnes. Et révolution pour l’époque, une salle prévue pour accueillir les locataires qui souhaitaient louer l’ensemble. En 1996, les gîtes de groupes commencent à peine à émerger çà et là. Mais ne mentons pas, ce n’est pas un bonheur immédiat. Si le succès du gîte de groupe est bien au rendez-vous, voir chaque week-end une vingtaine d’inconnus arpenter notre maison de famille nous demande un temps d’adaptation et il nous a vraiment fallu apprendre à ouvrir nos portes mais surtout notre accueil et notre sympathie à tous ceux qui viennent nous rendre visite. Mais on y est arrivé et on y prend même beaucoup de plaisir. Quelques années plus tard, nous avons poursuivi l’aménagement des dépendances par diverses phases pour atteindre une capacité de 40 personnes, toujours avec salles et cuisines pour diverses compositions, et en ajoutant un espace piscine intérieure et sauna.

D’inoubliables anecdotes pour ces propriétaires

Des anecdotes ? Bien sûr mais surtout de belles rencontres et parfois même de belles amitiés qui perdurent. Je voudrais n’en citer que deux.

La première concerne une réunion d’une grande famille, tous musiciens classiques et tous membres d’orchestres à travers le monde, depuis Berlin jusque Tokyo en passant par Oslo ou Los Angeles. Les concerts improvisés dans la cour du château-ferme par de belles soirées d’été sont encore dans nos mémoires plus de 10 après.

La seconde concerne l’enterrement d’un vétéran et héros belge de la seconde guerre mondiale qui avait rejoint l’Angleterre en 1940, combattu à leurs côtés puis dans les rangs belges et finalement épousé une jeune anglaise et fait sa vie outre-Manche. Respectant sa volonté, ses enfants et petits-enfants sont venus l’enterrer en Belgique, au cimetière de Sainte-Ode, à côté de ses frères d’armes. Réception et accueil de la famille se firent à Laval dans une ambiance très sympathique. Et depuis 2007, nos chers amis anglais nous rendent visite 2 à 3 fois par an et nous invitent régulièrement chez eux.

20 ans d’activité et toujours la même passion

Avec le temps, j’ai l’impression que nous sommes de plus en plus attentifs à ce que nos clients passent un bon séjour, ce qui peut sembler paradoxal car on pourrait supposer une lassitude. Mais j’essaye de me dire à chaque fois qu’ils viennent pour vivre un bon moment en famille ou entre amis et que nous devons mettre tous les éléments à leur disposition pour que ce séjour devienne un beau souvenir. Certaines réunions annuelles de familles de nos clients perdurent à Laval depuis plus de 15 ans. L’avenir est plutôt dans les mains de la sixième génération. Nos deux fils se montrent très attachés à leur terroir mais ils doivent bien évidemment suivre leur propre chemin. Nous espérons qu’ils pourront tout de même conserver ces vieux murs de pierre auxquels nous sommes tant attachés et avec lesquels l’histoire de notre famille se confond depuis plus de 100 ans.

Bruno souhaitait donner une nouvelle vie à un héritage familiale, et vous, qu’est-ce qui vous motive à ouvrir un gîte ?

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