Amandine et Jérôme
Bertogne, ses 3200 habitants, ses bâtisses en pierres de pays et ce sentiment de quiétude propre aux petites bourgades ardennaises : le décor est planté. Au détour d’une allée à peine asphaltée, un grand panneau nous indique la voie à suivre. Il est là, en contre-bas d’un chemin de balade. Ou plutôt, elle est là, l’ancienne demeure des arrières grands-parents d’Amandine. C’est Jean-Marie, le papa, débrousailleuse à la main, qui nous accueille. « Rentrez ! Ma fille est à l’intérieur ». Dès le pas de la porte franchi, les enduits à la chaux, les poutres d’époque et la superbe table basse en bois massif évoquent chaleur et bien-être. Aucun doute, la rénovation de la demeure centenaire est un franc succès ! A l’étage, on entend Claudine, la maman, passer l’aspirateur. « C’est ma maman de ménage », lance Amandine, amusée, en s’approchant pour nous saluer. Grande et élancée aux yeux bleus, Amandine resplendit la joie de vivre. En couple depuis 15 ans, la jeune femme est mariée depuis 2007 à Jérôme, homme aux cheveux châtains, plus réservé mais tout aussi enthousiaste quand il s’agit de raconter leur histoire.
Des débuts difficiles
« Il était important pour mes parents ainsi que mes 2 sœurs, mon frère et moi-même que le bâtiment garde sa place au sein de la famille, c’est pourquoi, avec Jérôme, nous avons décidé de racheter la propriété à mes grands-parents. Nous voulions en faire une salle des fêtes pour le village », commence Amandine. Architecte, plans, permis, tout est prêt ! Seul bémol : les riverains s’opposent fermement au projet ! « Nous ne voulions pas nous obstiner, notre idée ne plaisait pas », explique Amandine. C’est alors que le bourgmestre de la ville propose au couple la mise en place d’un gîte. « J’étais opposée à l’idée, j’avais entendu de mauvais échos sur des vacanciers qui détruisent tout sur leur passage. Je ne voulais pas de ça !». Toutefois, l’idée fait son chemin. Le couple y réfléchit, se renseigne et décide finalement de tenter le coup. « A notre grande surprise, ça se passe merveilleusement bien, les vacanciers sont honnêtes et respectueux de notre travail, tout l’inverse de ce à quoi je m’attendais! ». Amandine ajoute : « L’expérience faisant, je suis convaincue que si l’on offre quelque chose de nickel aux gens, ils nous le rendent dans le même état que celui dans lequel ils l’ont trouvé mais cela demande beaucoup d’investissement de notre part ». « C’est parce que mes parents étaient là que nous avons eu le courage de nous lancer dans cette aventure ». Amandine et Jérôme ont, en effet, la chance d’être soutenus et épaulés par la famille d’Amandine. « Nous sommes organisés : je m’occupe des arrivées et du nettoyage avec ma maman, mon papa entretient les extérieurs et Jérôme gère les départs ». Une histoire de famille !
« Un lundi d’été, j’attendais un groupe de 19 adultes. Il faisait très chaud, j’avais pris les enfants avec moi. Il y avait un bruit sourd au loin qui se rapprochait de plus en plus. Il devenait inquiétant. A cet instant, je me suis dit : « ça c’est pour nous ». D’un coup, on a vu une quinzaine de Harley Davidson débouler dans l’allée. Les enfants ont pris peur et je vous avoue que je n’étais pas rassurée non plus. C’était de vrais motards, baraqués, avec des tatouages. J’ai vraiment cru qu’ils allaient mettre le gîte en miettes. J’ai même appelé Ardennes-Etape pour partager mon angoisse. A la fin de leur séjour, c’est avec grand étonnement qu’on a découvert un gîte impeccable ! C’est bien l’une des leçons que j’ai apprises grâce à la location de vacances : balayer mes a priori ». Amandine
Un véritable engagement
Au fil des mois, le couple s’est laissé prendre au jeu. Amandine quittera son travail fin juin pour se consacrer entièrement à la location du gîte. Cette reconversion professionnelle a également motivé Claude, propriétaire Ardennes-Etape. Il n’est pas rare que ce virage à 180° soit source de motivation pour ouvrir un gîte.
Une décision mûrement réfléchie : « Etre disponible pour les vacanciers fait partie du service après-vente. Je ne suis jamais vraiment dérangée par les clients mais la gestion demande un investissement en temps. Je dois faire des choix. J’ai choisi ma famille, mes enfants et le gîte. ». « Je suis heureuse et épanouie dans mon nouveau métier ». Jérôme ajoute : « Notre retour sur investissement est intéressant, s’y consacrer encore davantage, c’est le bon choix ». Assis au coin de la table de la salle à manger, Jérôme écoute son épouse évoquer l’investissement personnel que nécessite la gestion d’un gîte avant d’esquisser un sourire : « Vous savez, le week-end, il y en a toujours un de nous qui doit être bob, non pas pour conduire mais pour rester disponible en cas de problème avec les vacanciers ». Le concept de « gîte bob » est né !
Que du bonheur !
Avant de quitter le couple bien sympathique, nous leur posons la question de savoir ce que représente le bonheur pour eux. La réponse fuse : « Le bonheur, c’est se retrouver en famille, en terrasse, autour d’un bon verre avec les enfants qui jouent dans le jardin. C’est exactement ce que nous essayons d’offrir ici à nos vacanciers !», conclut, en cœur, le couple. Nous laissons Amandine, Jérôme, Jean-Marie et Claudine sur le pas de la porte avec la profonde conviction que sans propriétaires passionnés, Ardennes-Etape ne serait pas ce qu’elle est !
Vous avez aimé l’histoire d’Amandine et Jérôme ? Nos propriétaires Ardennes-Etape sont motivés par toute une série de raisons à devenir propriétaire. Anne-Sophie et Didier souhaitaient donner une seconde vie à un bien familial, Adrien est tombé amoureux d’un vieux moulin, Christiane et Pascal ont une passion débordante pour l’Ardenne… Et vous, quelle est votre motivation à devenir propriétaire ?