Anne-Sophie & Didier
Aujourd’hui, c’est Didier que nous avons rencontré, propriétaire d’un gîte en plein cœur de l’Ardenne luxembourgeoise. Jaune, rouge, bleu, le goût des Luxembourgeois pour les peintures colorées n’est plus une surprise. Au beau milieu de cet arc-en-ciel, une maison bien de chez nous : des murs en moellons enjolivés d’un bardage en bois et de grandes baies vitrées. Nous sommes arrivés ! Focus sur ce couple de propriétaires Ardennes-Etape.
Didier nous ouvre la porte alors qu’il dispense ses dernières recommandations à la personne en charge du nettoyage. « Nous avons des vacanciers qui arrivent à 16h », explique ce kinésithérapeute belge installé depuis 1998 au Luxembourg.
5 chambres avec salle de bains privative, une salle de jeux ou encore un espace bien-être. Si la maison, ancien bâtiment sylvicole, se veut moderne, elle a toutefois conservé de nombreux témoignages de son passé. En témoigne cette ancienne mezzanine sous laquelle se trouvait entreposé le matériel sylvicole. « Nous voulions absolument conserver l’esprit du bâtiment », affirme Didier tout en déambulant dans les chambres. L’utilisation du bois et de la pierre, la réhabilitation de la mezzanine, les châssis et le plancher massif … autant de matériaux naturels qui se veulent en harmonie avec l’âme de la bâtisse.
Souvenirs d’enfance
C’est le grand-père d’Anne-Sophie, l’épouse de Didier, qui a racheté le bâtiment en 1962. Il y fait quelques aménagements plutôt spartiates. « Il avait mis la toilette dans le jardin. Quand j’ai voulu la démonter, je me suis rendu compte qu’il l’avait scellée dans du béton. En voulant la déraciner, je l’ai fait basculer dans le talus ! Elle est allée s’écraser sur la route en contre-bas ! », raconte Didier, le sourire aux lèvres. « Résultat : j’ai bloqué la route pendant 3 heures car j’ai dû la découper en morceaux pour la déplacer ».
La maison regorge de souvenirs d’enfance pour Anne-Sophie qui passait ses vacances chez son grand-père. Lorsqu’il lui offre la maison en 2003, une question se pose : qu’en faire ?
« Nous ne voulions pas nous en séparer car mon épouse y était attachée ». L’idée d’un gîte apparait rapidement comme une évidence aux yeux de ce couple qui aime séjourner en maison de vacances. Ils commencent par faire quelques aménagements eux-mêmes avant de se rendre compte que « ça ne menait à rien ». Ils font alors appel à un architecte et repensent entièrement le bâtiment.
C’est ainsi que la maison se transforme en un espace chaleureux laissant la part belle au bois, que ce soit au sol, sur les murs ou au niveau du mobilier. Ci et là, quelques touches de couleurs viennent redynamiser le tout.
« Nous voulions un gîte qui ressemble à ce que nous aimons louer. Si je vais en vacances, c’est pour me faire plaisir. Sinon, je ne pars pas ! ». La literie fait partie des nombreux éléments auxquels le couple accorde une grande importance. « Les vacances, c’est pour vous reposer. Si les lits ne sont pas confortables, vous ne serez pas satisfait ». Le père de famille pousse le vice jusque dans les moindres détails : « Même chose avec la vaisselle. Si je veux boire du champagne ou de la bière avec mes amis et que les verres appropriés ne se trouvent pas dans les armoires, ce ne sera pas agréable ».
Nous continuons la visite. Dans les armoires, des cintres parfaitement alignés, au-dessus du lit, des lampes rectilignes. Un passage par la salle de bains, le temps de repositionner le pommeau de douche et le robinet de l’évier. « On ne peut pas être parfait mais on doit essayer car la satisfaction du vacancier est primordiale. Si vous respectez les gens en veillant aux détails et que vous leur faites confiance, il y a un respect en retour. Je n’ai presque jamais de dégâts».
L’accueil : une priorité
Didier tient à accueillir les vacanciers lui-même. « La note de satisfaction et l’avis laissés sur le site se jouent dans les 30 premières secondes. L’accueil vaut pour 50% de la cote finale ! », affirme-t-il, convaincu.
« L’aspect financier est important mais si c’est juste pour gagner du fric, qu’on n’a pas envie de partager avec les gens ou de fournir un service de qualité, ça ne m’intéresse pas. Quand je suis client et que je sens que le propriétaire ne fait ça que pour l’argent, ça me fait fuir. Si, au contraire, on sent que le propriétaire a envie de nous faire plaisir, c’est une toute autre relation qui s’installe »
Pour Didier, la gestion de sa maison de vacances n’est ni un métier, ni un hobby. « Il faut aimer le faire, c’est tout ! Ça change du cabinet de kiné! »
L’homme nous raconte une histoire, découverte dans les pages d’un magazine. Un couple d’Autrichiens sur le point de rompre se rend dans un restaurant. Lorsqu’ils goûtent les plats proposés, le plaisir est tellement intense qu’ils retombent amoureux l’un de l’autre. « C’est exactement ce que je souhaite pour le gîte, que les gens passent du bon temps, oublient leurs querelles, se posent et se retrouvent ! ».
« Je trouve que nous compliquons beaucoup trop les choses, nous sommes souvent matérialistes, superficiels et égoïstes alors que la vie, c’est le partage. Louer un bâtiment, c’est une forme de partage », conclut-il.
Ils sont nombreux les propriétaires de gîte à souhaiter partager un moment avec leurs vacanciers. Découvrez l’histoire de Sandrine et Olivier ou encore de Guillaume.
« La première fois que nous avons séjourné dans le gîte en famille, nous avons dormi dans une tente car les enfants en rêvaient. On avait 5 chambres et 5 salles de bains mais on a fait du camping ! On a adoré. » Didier
« Un jour, après le séjour d’un groupe fort sympathique, j’ai découvert des boîtes de lingerie et de produits de bien-être. Ils avaient apparemment passé un très bon week-end ! Il vaut mieux s’aimer que faire la guerre ! » Didier