Ouvrir un gîte demande implication et amour du métier. Cela ne s’improvise pas. Accueillir des vacanciers est un plaisir ? Vous possédez une maison que vous aimeriez transformer en gîte mais vous ne savez pas par où commencer, ni ne connaissez la réglementation en vigueur ? Pas de panique. Alexis, conseiller commercial chez Ardennes-Etape, vous indique les démarches à entreprendre et vous livre ses astuces !

1. Passage obligatoire à la commune

« Mon premier conseil est que le propriétaire se rende à la commune dès le moment de l’acquisition pour vérifier que la création d’un gîte est bel et bien possible », explique Alexis. Car, en Wallonie, l’ouverture d’un gîte doit être autorisée par la commune. Il faut donc s’assurer que votre projet est possible. Il serait dommage de rénover un lieu dans l’idée d’y accueillir des vacanciers sans avoir, au préalable, pris connaissance de la réglementation communale en vigueur pour ouvrir un gîte. « C’est parfois très légiféré », reprend notre expert. « Certaines communes comptent déjà beaucoup de gîtes et veillent à un équilibre, il existe aussi des prescriptions urbanistiques propres à certaines communes (parking, accès…) ou encore des règles particulières comme ouvrir un gîte, mais pour 15 personnes maximum ! »

Il faut donc se rendre à la commune une première fois, dès les balbutiements du projet. Et ce, pour avoir la certitude de pouvoir ouvrir un gîte. Il faudra y retourner dès que le projet se concrétise pour entamer vos démarches au niveau sécurité incendie et être mis en contact avec les pompiers.

2. L’obtention de l’attestation de sécurité incendie

C’est un passage obligé : cette attestation vous donnera le feu vert pour ouvrir votre gîte. Lors d’une première visite, les pompiers vont donc établir un cahier des charges à suivre scrupuleusement pendant vos travaux. A la fin de ceux-ci, ils referont le tour de l’établissement pour vérifier les installations (détecteurs de fumée, portes coupe-feu, sorties de secours…).  « Il faut faire ça précocement », conseille Alexis. « Avant les travaux d’aménagement, même. Comme ça vous pouvez prendre en compte le cahier des charges et effectuer les installations demandées par les pompiers. » Ces derniers remettront une attestation de sécurité incendie sur base des travaux effectués pour la mise aux normes de sécurité-incendie.

Les exigences des hommes du feu sont différentes selon les capacités du gîte. (Nous vous préparons un article ultra-complet sur le sujet, avec la réglementation pour ouvrir votre gîte et avoir l’aval des pompiers, mais si vous êtes impatients, vous retrouverez les informations nécessaires en cliquant ici.)

Attention: faire venir les pompiers n’est pas gratuit. « C’est souvent un forfait établi en fonction de la superficie. Il faut compter entre 300 et 450 euros pour la visite. »

Une fois que vous détenez ce papier, vous pouvez ouvrir votre gîte et accueillir vos premiers vacanciers.

3. La reconnaissance du CGT, optionnelle mais utile

« Il est obligatoire de renseigner son exploitation au Commissariat Général du Tourisme (CGT, pour les intimes) pour le recensement des gîtes« , détaille Alexis. Cette déclaration d’exploitation peut se faire en ligne, via des procédures simplifiées. Si vous ne le faites pas, et que vous ne réagissez pas aux demandes de mise en ordre du CGT, vous vous exposez à une amende administrative pouvant aller jusqu’à 25.000 euros.

Il n’est cependant pas obligatoire d’être reconnu par le CGT  (via l’utilisation une dénomination protégée par le Code wallon du Tourismeet de recevoir des « épis« , selon des normes de classement, pour que votre activité soit active. « Chez Ardennes – Etape, on est neutre par rapport à ça. » Il revient à chacun de décider s’il veut avoir une appellation protégée ou non. Cependant, si vous souhaitez cette reconnaissance, ne traînez pas : vous pourriez bénéficier de primes d’aide à la rénovation, par exemple. Il faut donc introduire un dossier avant ou pendant les travaux pour être certain de pouvoir en profiter. « Parfois, cela peut être vraiment intéressant, certaines primes peuvent réduire des factures de 50% », poursuit Alexis. 

Notez enfin que si le logement est reconnu (hébergement de terroir, par exemple), la validité de l’attestation incendie est doublée : elle sera valable 10 ans.

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Une fiche technique pour investir dans le bon type de gîte !