« Le gîte, c’est moins de stress que l’hôtellerie classique »

Gantois d’origine, Katrien et Philippe sont installés en province de Luxembourg depuis 35 ans. Ces anciens hôteliers y ont récemment ouvert un joli gîte et ne sont pas mécontents de leur choix…

Rendez-vous à Mirwart, sur la commune de Saint-Hubert, pour découvrir le gîte tenu par Katrien et Philippe, tous les deux Gantois d’origine. « On est dans la région depuis 35 ans », explique Katrien. « En 1986, on a d’abord repris un établissement qu’on louait, à Belvaux-sur-Lesse, un petit hôtel 5 chambres. On a toujours été dans l’hôtellerie », ajoute-t-il.

C’est finalement un peu par hasard qu’ils se sont retrouvés en province de Luxembourg. « J’ai fait des études d’hôtellerie et j’ai toujours travaillé en Wallonie. Je suis donc dans la région depuis… 1979», précise encore Philippe. Katrien, elle, est infirmière sociale de métier. « Mais j’ai suivi le chef », dit-elle en souriant.

Fin 1989, ils achètent l’établissement que nous visitons à Mirwart. «C’est par notre voisin, contrôleur TVA, qu’on l’a trouvé. À l’époque, on cherchait quelque chose de plus grand et qui serait à nous. Avec ceci, on restait dans le style ardennais, rustique. On a donc tenu cet hôtel-restaurant entre 1990 et 2019, puis j’ai eu des problèmes de santé. Or, il faut beaucoup de personnel dans l’hôtellerie et nos enfants ne souhaitaient pas reprendre l’activité », note Philippe.

Le couple se tourne alors vers une agence immobilière pour vendre le bien. « Quand l’agence dit aux clients « hôtel-restaurant », ça fait peur. Du coup, on a pensé, fin 2018, faire un gîte plutôt qu’un hôtel », poursuit son épouse.

Plus de temps pour soi

Commencent alors des travaux de rénovation. « Toutes les chambres étaient aux normes mais on a changé le carrelage, ajouté des pièces de loisirs avec, par exemple, un salon, un kicker… ». En mai de cette année, le couple a donc pu ouvrir. Son « plus » ? À la demande, Philippe peut venir cuisinier ou proposer un service de traiteur. « Je n’ai plus le stress de savoir si le personnel sera là. Ici, on est éloigné de tout donc, pour les employés, faire des services coupés, c’était compliqué. C’est donc désormais beaucoup de stress en moins pour moi, même si notre exigence reste la même : tout doit être parfait. On est beaucoup plus libre. On a plus de temps pour notre famille et on se rapproche aussi des familles qui louent », ajoute Philippe qui habite à 800 mètres de son gîte. 

Ce que les clients apprécient ? « Tout est dans une pièce : un coin enfant, un kicker, un grand salon lecture-apéro, une salle à manger, une télé mais aussi un coin pour ceux qui jouent aux cartes ou qui regardent leur ordinateur, sans oublier le bar. Ainsi, on ne coupe pas l’ambiance ». Quant à la cuisine, elle est évidemment très spacieuse et complète puisque c’est l’ancienne cuisine de l’hôtel. Côté déco, le couple a misé sur l’ardennais avec des murs en pierre, des colombages, beaucoup de bois, quelques trophées de chasse aussi. « Le bâtiment est une ancienne porcherie. Il est bien frais. Il date de 1900 et a été aménagé, pour la première fois, en 1976 ».

Au total, il compte 8 chambres pouvant accueillir 18 personnes. « Chaque année, on améliore. On va prochainement aménager le jardin, pourquoi pas avec une piste de pétanque. Le village, ici, est chouette. La rue est en cul-de-sac. On doit y croiser tout au plus 5 voitures par semaine », conclut Philippe qui ne regrette visiblement pas ses choix.